
Je peins des femmes, pour la plupart imaginaires. Elles portent en elles la mémoire, les racines et la transmission. Elles incarnent l’amitié, la force du lien, l’entraide qui nous élève face à l’inhumanité ambiante. Dans mes œuvres, leurs visages se mêlent à la nature : cheveux qui deviennent arbres, silhouettes qui se fondent dans des paysages, présences presque fantomatiques surgissant comme des souvenirs du passé.
À côté de mes portraits, je crée aussi des paysages semi-abstraits. On y devine des horizons, des formes floues, des silhouettes effacées qui apparaissent et disparaissent, comme si elles appartenaient à une mémoire collective. Ces espaces ne cherchent pas à représenter le réel, mais à évoquer l’invisible et à ouvrir une porte à l’imaginaire de chacun.
Je travaille principalement à l’aquarelle, avec une approche intuitive. Je ne cherche pas le réalisme : ce qui m’intéresse, c’est de créer des images poétiques, atmosphériques et vibrantes. La technique humide sur humide me permet de laisser couler la couleur, d’accepter les accidents, d’accueillir l’imprévu. Les pigments se déplacent librement, et je dialogue avec eux, dans une création où le contrôle et le lâcher-prise se rencontrent. Il m'arrive aussi d'intégrer d'autres éléments en collage.
Mon art parle de femmes, de racines et de transmission. Mais aussi de liberté, de poésie et de lumière — parce que je crois que nous avons tous besoin de ces trois choses dans nos vies.

